Rentrée scolaire difficile du Lycée de Ould Yengé

Avec un Directeur Général et trois directeurs des études, le Lycée de Ould Yengé (LOY) est le deuxième établissement d'enseignement secondaire au Guidimakha après le Lycée de Selibaby. Malgré cette taille, les 800 élèves du LOY ne doivent pas s'attendre cette année encore à une grande acquisition de connaissance. En effet, depuis le 14 octobre 2014, date de la rentrée scolaire sur le territoire national,  leur établissement établissement manque de tout.

Au niveau du personnel enseignant, les deux professeurs de français du lycée aidés par le surveillant général doivent assurer le cours de 15 classes. Cela se traduit par une réduction du volume horaire de chaque classe: 3 heures de français au lieu de 5 heures par classe.

Toujours au niveau du personnel, un professeur de mathématiques a la charge de classe des terminales. Les classes de cinquième et sixième scientifiques ne calculent rien pour le moment. Nos scientifiques passeront leur temps libre au bord du karikoro puisqu'ils n'ont personne pour les garder au lycée.

Il faut aussi signaler que le départ de deux professeurs arrivés dans l'établissement l'année dernière n'a rien arrangé. Eux qui devaient rester obligatoirement trois années de suite avant toute mutation, n'ont pas été remplacés jusqu'à présent.

Quant au matériel, les tables ne sont pas suffisantes. Les élèves doivent en conséquence s'assoir quatre par table et même cinq par table toute la journée, toutes les semaines et tous les mois. C'est chaleureux mais est ce pratique pour un apprentissage?

Ces mêmes élèves doivent avoir un bon sens de solidarité et de partage pour travailler sur un manuel à plusieurs; des manuels pourtant fortement recommandés par les inspecteurs de l'enseignement.

Enfin au niveau financier, top secret, aucune information ne filtre. Nous ne savons pas où va le salaire du planton si le LOY en a droit mais nous savons que les professeurs n'ont que leur craie pour écrire au tableau.

Crée en 2007, le Lycée de Ould Yengé a tout le temps été confronté à un manque réel de moyens qui se traduit par une inflation des élèves dans les sales de classe. Cela explique en partie le taux d'échec élevé dans cet établissement. Malheureusement, le cas du Lycée de Ould Yengé est loin d'être un cas isolé au Guidimakha.

NB: Depuis hier les élèvent scientifiques du Lycée de Ould Yengé sont en grève pour protester contre ce manque de professeurs.